Salles de contrôle minières : La région s'associe à Thetford Mines et Sept-îles pour créer un programme dédié


Une nouvelle Attestation d’études collégiales de technicien en salles de contrôle minières sera développée par le Cégep de l’Abitibi-Témiscamingue, le Cégep de Thetford et le Cégep de Sept-Îles. Il s’agit d’un besoin en croissance constante pour l’industrie minière, selon l’Institut national des mines du Québec (INMQ).
Un besoin, selon l’INMQ
Ces derniers mois, l’industrie minière a exprimé des besoins importants en matière de formation pour les techniciens en salles de contrôle minières. Après avoir mené un imposant travail de recherche pour cerner les rôles et responsabilités des divers profils de main-d’œuvre concernés, et avoir reçu l’appui de la ministre de l’Enseignement supérieur, Pascale Déry, l’Institut national des mines a poursuivi ses travaux afin d’identifier un profil de compétences pour les techniciens en salles de contrôle minières.

« Ce partenariat revêt une grande importance pour un organisme de recherche en formation minière comme le nôtre, a déclaré la présidente-directrice générale, Christine Duchesneau. Il soutient les efforts de consultation menés par notre équipe auprès de nos partenaires de l’industrie minière et du milieu de l’éducation, et se concrétise par la mise en place d’une formation qualifiante unique répondant aux besoins du secteur minier québécois. »
Un besoin déjà bien réel
L’annonce a été faite au Centre intégré des informations (CIO) du Complexe minier LaRonde d’Agnico Eagle, un vaste centre qui collecte une pléiade d’informations permettant l’automatisation des opérations de la mine : l’emplacement des véhicules, leur consommation de carburant, le poids des chargements et bien plus encore. Plusieurs techniciens y travaillent à des postes munis de (trop) d'écrans et affichant une quantité phénoménale d'informations. À LaRonde, on compte trois salles de contrôle sur le site. Elles permettent d'optimiser au maximum les opérations en donnant une vue d'ensemble sur les pratiques en vigueur.
Pour le directeur général du Complexe LaRonde, Pascal Larouche, les sites comme ceux-ci sont carrément au cœur des opérations de la mine. « Ces centres sont stratégiques dans la coordination de nos équipements, a-t-il affirmé lors du point de presse de l’INMQ. Il sera de plus en plus essentiel d’avoir une main-d’œuvre qualifiée adéquatement et qui corresponde au profil de compétences recherché, afin d’assurer la relève des équipes en place et à répondre aux défis modernes de l'industrie. »

Une alliance naturelle
Trois cégeps – Abitibi-Témiscamingue, Thetford et Sept-Îles – qui offrent déjà la technique minérale, travailleront à développer un programme de formation dédié aux techniciens en salles de contrôle minières. Il s’agira d’une formation de courte durée, d’une centaine d’heures, qui sera conçue d’ici l’été 2026. Une première cohorte pourra donc être formée l’automne suivant.
« Ensemble, nos organisations s’associent pour faire évoluer la formation minière vers les plus récents besoins de l’industrie, a lancé le directeur général du Cégep de l’Abitibi-Témiscamingue, Dany Mercier. Une AEC spécialisée en salles de contrôle minières qui alliera savoir-faire technologique et innovation pédagogique. Porté par l’ADN minier de nos trois collèges ainsi que par le travail d’exception de l’INMQ, ce projet permettra de répondre rapidement aux besoins de formation de main-d’œuvre de l’industrie minière partout au Québec. »
