Rentrée à Ottawa : « Pas de compromis pour la région », Sébastien Lemire


Le député d’Abitibi–Témiscamingue, Sébastien Lemire, entend mettre la région de l’avant lors de la prochaine session parlementaire qui débute le 15 septembre à Ottawa.
Par voie de communiqué, Sébastien Lemire assure qu’il continuera de mettre en lumière les particularités de l’Abitibi–Témiscamingue. L’exemple de Patrimoine Canada, qui a refusé des subventions à plusieurs festivals importants ces derniers mois, est parlant selon lui.
« Patrimoine Canada doit tenir compte du fait que nous sommes une région éloignée, a-t-il exprimé. Lorsqu’on demande à nos festivals d’offrir des prestations d’artistes locaux, ils y répondent. Cependant, on juge que les artistes québécois de renom, qui viennent ici, ne sont pas des artistes locaux. Cette vision de Patrimoine Canada avantage les grands centres. »
Pour lui, les prestations d’artistes québécois et canadiens en région devraient être reconnues comme de la promotion de notre culture.
Des programmes mal adaptés aux réalités
L’annonce du premier ministre, Mark Carney, concernant la création de Maison Canada constitue, pour le député, un autre exemple d’avantage accordé aux grands centres.
« Le fédéral ne pense qu’aux grands centres urbains du pays, a-t-il poursuivi. Nous avons en Abitibi–Témiscamingue plusieurs entreprises capables de construire des maisons préfabriquées. L’occupation du territoire a une valeur. Nous existons et nous méritons notre juste part. » Il rappelle que l’Abitibi–Témiscamingue vit une crise du logement depuis une vingtaine d’années, mais que les programmes fédéraux ne répondent toujours pas aux besoins des régions.
Recevoir sa juste part
M. Lemire est convaincu que la région ne reçoit pas sa juste part du gouvernement fédéral. L’étude menée par la firme Aviséo, commandée par la Conférence des préfets de l’Abitibi–Témiscamingue, le confirme selon lui.
« On le voit avec ce qui se passe dans le nord de l’Ontario avec un organisme comme FedNor, financé par le fédéral, qui permet un développement accru et adapté aux besoins des régions nordiques », a affirmé le porte-parole du Bloc Québécois en matière de Comptes publics et de développement régional.
Le vétéran du Bloc rappelle que les projets économiques du Premier ministre ne pourront être imposés à l’Abitibi–Témiscamingue.
« Il n’est pas question qu’Ottawa nous impose des projets sans respecter ni notre souveraineté environnementale ni le principe fondamental d’acceptabilité sociale, a-t-il martelé. Des projets qui pourraient être réalisés au Québec et en Abitibi–Témiscamingue, il en existe. Notre industrie minière possède une expertise et elle souhaite la développer davantage. »
Défense et relations avec les Premières Nations
Toujours selon le bloquiste, l’Abitibi–Témiscamingue peut jouer un rôle important, notamment pour la Défense. Grâce à sa position géographique et à ses infrastructures de transport, le député croit au potentiel de la région pour le transport de matériel militaire.
Également porte-parole en matière de Relations avec les Autochtones, M. Lemire souhaite poursuivre la collaboration avec les Premières Nations de la région et du Québec. « La question de la reconnaissance des assises territoriales de nos communautés me tient particulièrement à cœur, a-t-il évoqué. Je souhaite aussi amorcer une réflexion par mon travail en comité afin de mieux cerner les façons appropriées de consulter les Premières Nations. »
Cet automne, le député réalisera un premier engagement concret de la dernière campagne électorale : il organisera un sommet sur les aînés de l’Abitibi–Témiscamingue, où sera étudié le rapport qu’il a produit au cours des dernières années.