Lundi, 8 septembre 2025

Un mandat irréalisable : vers un recul sur l’électrification totale des voitures d’ici 2035

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Christian Péloquin
Christian Péloquin
MédiAT
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Ce matin, le premier ministre canadien, Mark Carney, a annoncé la révision du mandat imposant la circulation exclusive de véhicules électriques à partir de 2035, ainsi que la suspension possible de son application prévue pour 2026. Cette décision repose sur le constat que cet objectif serait difficilement atteignable dans les délais impartis.

L’Institut économique de Montréal (IEDM) estime que le gouvernement fédéral devrait renoncer à son projet d’interdire la vente de véhicules à combustion interne d’ici 2035. En 2023, Ottawa avait fixé des cibles ambitieuses visant à éliminer progressivement la vente de nouveaux véhicules à essence. Dès 2026, 20 % des véhicules vendus devaient être électriques ou hybrides rechargeables. Or, en juin de cette même année, ces types de véhicules ne représentaient que 7,9 % des ventes au Canada.

Des infrastructures insuffisantes

Sur le terrain, les réseaux électriques provinciaux ne disposent ni de la capacité ni de la puissance nécessaire pour soutenir une électrification massive du parc automobile. Selon l’IEDM, les investissements requis pour adapter ces infrastructures atteindraient près de 294 milliards de dollars.

« Non seulement les Canadiens ne sont pas aussi friands de véhicules électriques qu’Ottawa, mais nos réseaux électriques n’ont tout simplement pas la capacité d’absorber tous ces nouveaux besoins en énergie », explique M. Renaud Brossard Vice-président aux communications de l’IEDM. « Le gouvernement doit profiter de la révision de ce mandat pour l’abroger et laisser les consommateurs, pas les gouvernements, dicter le rythme d’adoption des véhicules électriques. »