L’entreprise ASDR Canada modernisera ses installations de Malartic grâce à des prêts totalisant 692 500$ d’Investissement. Le ministre délégué au Développement économique régional, Éric Girard, en a fait l’annonce officiellement le 21 octobre. 

ASDR Canada offre des solutions intégrées spécialisées au secteur minier, forestier, manufacturier et municipal.

«Des prêts comme ceux-là nous permettent de bénéficier de taux d’intérêts beaucoup plus bas, s’est réjoui le président d’ASDR Canada Stéphane Authier. On peut donc investir plus facilement dans les nouvelles technologies et de la rendre rentable avant de rembourser l’investissement et d’augmenter nos capacités de fabrication.»

Le projet d’ASDR Canada totalise 992 500$. Comme l’a expliqué M. Authier, l’entreprise fera l’acquisition d’un robot soudeur, d’exosquelettes qui aideront les employés à mieux travailler, plus rapidement et efficacement, et d'une soudeuse au laser. Pour cette dernière, ASDR Canada est parmi les seuls au Québec à l’avoir dans son inventaire.

Plus productif et sécuritaire

« Par exemple, pour une poutre de deux pieds, percer et couper, ça peut prendre une heure et demie à un soudeur, mais la machine le fait en deux minutes  et trente secondes. Notre compétitivité et notre efficacité à livrer les projets seront beaucoup améliorées.»

« Des prêts comme ceux-là contribuent à améliorer la productivité d’une entreprise comme ASDR Canada, a souligné le ministre délégué au développement économique régional, Éric Girard. Avec ce type d’équipement, on sécurise aussi l’environnement de travail. En soutenant des entreprises comme celles-là, on favorise le maintien de gens dans la région, qui vont dépenser localement et y élever leurs enfants.» 

«Il y a vingt ans, ASDR était un atelier de soudure et, aujourd’hui, elle offre des services  de l’ingénierie à la finalité du mine, a relaté le député d’Abitibi-Est, Pierre Dufour. Ça démontre clairement qu’une PME, lorsqu’elle se donne la peine, qu’elle est supportée par les institutions, peut devenir grande et attractive pour la région grâce à des contrats partout au Canada et même aux États-Unis.» 

 Un fleuron qui témoigne du dynamisme régional

ASDR Canada a démarré ses opérations à Malartic en 2006. Depuis, l’entreprise a des bureaux d’ingénierie et mécanique à Rouyn-Noranda et Val-d’Or. On compte également un bureau à Laval ainsi qu’à Caraquet au Nouveau-Brunswick. Une succursale vient d’être ouverte aux États-Unis et un bureau est en développement avec les Innus du Labrador. Au démarrage, ASDR comptait 4 employés à Malartic et maintenant, on en compte plus de 400.

Nouvellement nommé ministre, Éric Girard complétait aujourd'hui une tournée économique en Abitibi-Témiscamingue. Dès sa nominaiton, il souhaitait aller sur le terrain et échanger avec les gens. 

M. Girard demeure optimiste malgré le contexte économique actuel. « Malgré tout, les gens demeurent positifs et résilients, a-t-il affirmé. Les gens sont en mode solution  et jouent leur rôle en proposant des solutions.»

Grâce à l’industrie minière notamment, l’Abitibi-Témiscamingue demeure forte économiquement en maintenant un taux de chômage bas et beaucoup d’emplois à salaire élevé. Le ministre croit d'ailleurs que la région joue déjà un grand rôle dans l’économie québécoise. Il a salué l’étude commandée par les préfets de l’Abitibi-Témiscamingue sans trop se commettre. « Grâce à ces études-là, on vient améliorer nos programmes, a-t-il poursuivi. Je suis ici pour ça, pour prendre le pouls de la population.» 

La région mérite plus, Pierre Dufour

Pour Pierre Dufour, il est clair que des succès comme ASDR démontre la grande contribution de l’Abitibi-Témiscamingue à l’économie du Québec. «Il faut faire reconnaître l’impact économique  de la région qui, au-delà d’une région ressource, est une région qui mérite de recevoir ses lettres de noblesse de son gouvernement. Aujourd’hui, nous sommes attractifs, mais il faut permettre au milieu de poursuivre son développement maintenant.»

Toujours selon M. Dufour, si on ne peut développer les infrastructures et les services dans une période positive, ce sera extrêmement difficile de le faire en période plus trouble.  « L’Abitibi-Témiscamingue mérite égard et mérite plus», a-t-il conclu.

On peut faire un parallèle avec le Saguenay-Lac-Saint-Jean, dont M. Girard est responsable à titre de ministre,  qui, grâce à l’industrie de l’aluminium s’est développée à vitesse grand V. La région compte maintenant une voie d’accès digne de ce nom avec le Parc des Laurentides et une autoroute à deux voies. Est-ce que l’industrie minière et ses retombées sur le Québec devraient avoir une empreinte telle sur la région de l’Abitibi-Témiscamingue ? « Le Saguenay a réussi à se faire reconnaître à une certaine époque, a poursuivi M. Dufour. Est-ce qu’on pourrait avoir le même degré de reconnaissance par rapport à notre contribution au PIB, je pense que oui. Maintenant, tous les élus doivent y travailler.»