Barrières commerciales : LA CCIRN espère une adoption rapide du projet de loi


La Fédération des Chambres de commerce du Québec et la Chambre de commerce et d’industrie de Rouyn-Noranda pressent Québec d’adopter le projet de loi 112 sur la mobilité de la main-d’œuvre et le commerce interprovincial rapidement cet automne.
Pour la CCIRN, le projet de loi 112 représente une avancée majeure pour briser les barrières commerciales qui freinent les entreprises régionales. Ils poursuivent en mentionnant que les tarifs douaniers et les règles actuelles complexes désavantagent les entreprises d’ici. Le projet de loi 112 est une réponse concrète à leurs défis.
«À Rouyn-Noranda comme ailleurs au Québec, cette modernisation est essentielle pour stimuler l’activité économique, favoriser le recrutement et renforcer notre position dans le marché canadien», a mentionné le président de la CCIRN, Stéphane Brown.
Du côté de la FCCQ, on mentionne que le projet de loi 112 est un pas dans la bonne direction pour permettre de reconnaître des produits et des professions d’une province à l’autre.
Pas trop d'exclusions
Sa présidente directrice générale, Véronique Proulx, précise qu’il faudra éviter de multiplier les exceptions afin de permettre une augmentation significative du commerce interprovincial. « C'est l'un des leviers que nos gouvernements contrôlent pour pallier en partie à l'imprévisibilité du marché américain», a poursuivi Mme Proulx.
La FCCQ et la CCIRN demandent que le processus pour exclure certains produits soit défini par des règles claires et transparentes. On veut de la prévisibilité pour les entreprises pour qu’elles puissent savoir quels produits pourraient être exclus.
Le projet de loi 112 est porté par le nouveau ministre délégué à l’Économie et aux Petites et Moyennes entreprises, Samuel Poulin. En Commission parlementaire, M. Poulin s’est dit en mode écoute pour améliorer le projet. « Le projet de loi est très important surtout dans le contexte des tarifs que l’on vit en ce moment, a-t-il mentionné en introduction. On espère une négociation, (…) en demeure pas moins que le Canada, on doit mieux se parler entre nous. (…) Il faut être le plus libre-échangiste possible.»
Une occasions pour les producteurs de boeuf de la région ?
En Abitibi-Témiscamingue, le projet de loi 112 pourrait entre autres répondre à une vieille demande des producteurs bovins de la région concernant l'abattage du bétail.
Pour des considérations administratives et politiques, ces derniers doivent faire abattre leurs bêtes au sud de la province alors que l’abattoir de Bell Valley, en Ontario, pourrait leur faire économiser beaucoup de temps et d’argent. Selon nos informations, l’Union des producteurs agricoles en Abitibi-Témiscamingue participera à des rencontres sur le sujet prochainement.
Mobilité de la main-d’oeuvre
Concernant la mobilité de la main-d’œuvre, les deux organisations recommandent quelques précisions. On veut ainsi assurer que le projet de loi fasse une différence réelle pour les entreprises qui font face à une pénurie de main-d’œuvre pour certains métiers.
D’abord, on demande de reconnaître automatiquement les qualifications professionnelles des autres provinces.
Aussi, on demande un délai maximum de 30 jours pour que les autorités établissent un processus de reconnaissance professionnelle des travailleurs des autres province, une fois la loi adoptée.
De plus, il est souhaité que les travailleurs détenant une offre d’emploi valide soient priorisés dans le processus de reconnaissance.
Finalement, on exige l’obligation pour la Commission de la construction du Québec (CCQ) d’adopter un règlement d’ici cinq ans pour réduire le nombre de métiers de la construction de 26 à 7 comme on peut le voir dans les autres provinces.