Fermeture potentielle du poste de la SQ à Senneterre : Onde de choc dans la communauté
 
                            
                             
                                                Des reportages publiés ce 28 octobre 2025 font état d'un plan du gouvernement du Québec visant des compressions budgétaires historiques de 120 millions de dollars au sein de la Sûreté du Québec (SQ). Ces coupes mèneraient à la fermeture d'une douzaine de postes de police en région, selon des articles notamment parus dans le Journal de Montréal et sur TVA Nouvelles.
Bien qu'il n'y ait aucune information officielle confirmant la liste des postes touchés pour le moment, des sources médiatiques, incluant le Bureau d’enquêtes et le journaliste Félix Séguin de TVA, mentionnent que celui de Senneterre (tout comme celui de Témiscaming) pourrait être concerné.
Actuellement, le poste de la SQ continue de desservir la Ville de Senneterre. Cependant, l'éventualité de sa fermeture a déjà provoqué une vive réaction.

Le ministre de la Sécurité publique, Ian Lafrenière, a rapidement écrit sur sa page Facebook pour réagir à cette nouvelle deJournal de Montréal. «J'ai été surpris de voir ce plan dans les médias, plan que je n'ai reçu qu'au cours des derniers jours, a-t-il écrit. Ce n'est pas ce qu'on a demandé comme effort. La SQ doit retravailler ce plan.»
Pierre Dufour se fait rassurant
Contacté mardi soir par MédiAT, le député d’Abitbi-Est, Pierre Dufour, mentionne que M. Lafrenière était effectivement surpris de cette nouvelle et qu’il n’approuvait ce plan. « Je lui ai précisé qu’il n’y avait aucune logique de fermer le poste de Senneterre », a-t-il relaté par texto.
La mairesse sous le choc
La mairesse de Senneterre, Nathalie-Ann Pelchat, s'est dite « sous le choc et fâchée » d'apprendre ce plan. Intervenant sur les ondes de LCN vers 13 h, elle a annoncé son intention de demander un appel d'urgence avec le ministre de la Région, qui n'est autre que le premier ministre François Legault.
En résumé : La possible fermeture du poste de la SQ de Senneterre, découlant de compressions budgétaires imposées par le gouvernement Legault, suscite une profonde inquiétude et une véritable onde de choc au sein de la communauté locale. En plus de Senneterre, le poste de Témiscaming pourrait également faire partie des coupures.
Le conseil centrale de l'Abitibi-Témiscamingue et Nord-du-Québec, affilié à la CSN, a également dénoncé ces coupures jugenant du même coup cette décision d'irresponsable. Pour eux, il est évident mettront en péril l'intervention préhospitalière et la sécurité des citoyens sur un vaste territoire.
Les paramédics inquiets
« Comme si le déficit fiscal régional n’était pas assez flagrant et que nos services publics régionaux en santé et en éducation n’étaient pas déjà assez mis à l’épreuve, le gouvernement de la CAQ en ajoute une couche avec les annonces de compressions à la Sureté du Québec qui affecte démesurément notre région, a clamé le président CCATNQ-CSH, Félix-Antoine Lafleur. Car après notre économie et notre santé, pourquoi ne pas s’attaquer à la sécurité des Témiscabitibiens et des Jamésiens ! ».
Le président du syndicat des paramédics, Sébastien Cliche-Sirois, ajoute qu'un tel scénario met en danger ses collègues. Il rappelle que les policiers sont essentiels lors de plusieurs interventions comme des accidents de la route, des situations instables ou un agression par exemple. « Les policiers arrivent souvent sur les lieux avant les paramédics dans des cas où chaque minute compte, demain, sans eux, qui interviendra à temps? », a ajouté M. Cliche-Sirois
L'opposition réagit
Le Parti Québécois n'a pas tardé à réagir par voie de communiqué. Son chef, Paul St-Pierre-Plamondon s'est opposé au plan de compression de la SQ. Selon lui, la CAQ fait fausse route en voulant fermer des postes de police en région. « L’ironie est palpable, un gouvernement pour lequel la sécurité des Québécois était une priorité solennelle le mois dernier va maintenant diminuer les effectifs de la SQ en région et abolir l’escouade chargée d’enquêter sur les crimes, les fraudes et l'usurpation d'identité. Le Parti Québécois ne fera pas de compromis avec la sécurité des Québécois, en particulier là où la SQ est le seul corps
policier»,  a affirmé le chef péquiste.
M. St-Pierre-Plamondon reproche au Premier ministre de manquer de cohérence. D'un côté, on dit aux Québécois que la priorité est la sécurité, et de l'autre on coupe 10% du budget de la Sûreté du Québec.
Le porte-parole en matière de Sécurité publique Joël Arseneau ajoute «que les policiers sont souvent les premiers répondants et pourtant, la CAQ s’apprête à supprimer des patrouilles de nuit dans plusieurs régions. Qu’arrivera-t-il si les patrouilleurs les plus
près sont encore plus loin qu’ils ne l’étaient avant? Par ailleurs, on se questionne sur la capacité de la SQ d’intervenir rapidement à la grandeur du territoire, si elle se départit de la moitié de ses hélicoptères. Lors d’opérations de recherche, ces actifs sont primordiaux et peuvent faire la différence entre la vie et la mort », a rappellé Joël Arseneau. 
Nous vous tiendrons informés dès que des développements officiels sur ce dossier seront disponibles.
- Avec la collaboration de Mathieu Proulx, MédiAT