Dimanche, 9 novembre 2025

Menace de fermeture : La Fonderie Horne se montre rassurante

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Mathieu Proulx
Mathieu Proulx
MédiAT
L'Agence Reuters rapportait ce matin l'intention de Glencore de fermer sa Fonderie de Rouyn-Noranda. Les informations ont été démenties par la Fonderie elle-même. Photo : Archives
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L’Agence de presse Reuters a lancé une véritable petite bombe en affirmant que Glencore avait l’intention de fermer sa fonderie de Rouyn-Noranda et l’usine d’affinage de Montréal, lundi matin le 3 novembre

Mathieu Proulx, MédiAT - Initiative de journalisme local (IJL)

Selon deux sources anonymes de l'agence de presse, les normes environnementales du 3 ng/m³ et les millions de dollars nécessaires pour l’atteindre sont évoquées comme principales raisons de la fermeture.

La Fonderie Horne a démenti ses informations. « Glencore n'envisage pas actuellement la fermeture de la fonderie de Horne ni de CCR (Montréal-Est », a déclaré un porte-parole de Glencore en réponse à une demande de commentaires de Reuters. Les deux installations emploient plus de 1000 travailleurs.

« Les fonderies sont actuellement confrontées à d'énormes pressions à travers le monde, notamment financières, réglementaires et opérationnelles, a déclaré le porte-parole de Glencore. Les sites de Horne et de CCR ne font pas exception, bien qu'ils jouent un rôle important dans l'approvisionnement en matières premières essentielles pour le marché nord-américain et à l'international. »

Selon les sources anonymes, le plan de réduction des émissions coûterait plus de 200 M$. À ce sujet le porte-parole a confirmé que le travail de modernisation se poursuivait.

L’autorisation du recours collectif contre la Fonderie Horne par la Cour supérieure n’aurait pas de lien avec la possible fermeture de la Fonderie et de la raffinerie, toujours selon les sources de Reuters.

Le nouveau maire de Rouyn-Noranda, Gilles Chapadeau, a mentionné sur les ondes de Radio-Canada avoir eu une rencontre avec les dirigeants de la Fonderie la semaine dernière. Selon sa compréhension, ces rumeurs proviendraient d’une demande  du siège social de Glencore de connaître les coûts d’une fermeture d’usine comme celle de Rouyn-Noranda dans l’éventualité d’en arriver à cette conclusion.

«Ça ne veut pas dire que nécessairement ils vont fermer, ça veut dire qu'on prévoit les coûts aux cas où ils auraient à mettre les clés sous la porte », a précisé M. Chapadeau.

Le ministre régional réagit

Le Premier ministre du Québec et ministre responsable de l’Abitibi-Témiscamingue a fait une déclaration officielle pour rassurer la population de la région. 

«…la Fonderie Horne ne s’apprête pas à fermer ses portes, a-t-il assuré. L’entreprise a elle-même démenti les informations véhiculées et a réaffirmé sa volonté de poursuivre ses activités au Québec.» 

M. Legault mentionne que le député Daniel Bernard et  son équipe sont en lien avec les dirigeants de la Fonderie et la Ville de Rouyn-Noranda. « Nous allons continuer de suivre la situation de près, a-t-il poursuivi. Notre objectif demeure de protéger les emplois et la santé des gens de la région. »