Jeudi, 25 avril 2024

Cégep de l’Abitibi-Témiscamingue : une rentrée prudente

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Équipe MédiAT
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ROUYN-NORANDA-C’est une rentrée «graduelle et par petits groupes» qui attend les quelque 2100 étudiants du Cégep de l’Abitibi-Témiscamingue au cours des prochains jours.

La session d’automne débutera le 31 août, et déjà, l’accueil s’est fait en deux temps : les étudiants de deuxième et troisième année dans la semaine du 17 août, et ceux fraîchement issus du secondaire dans la semaine du 24.

Comme c’est devenu coutume un peu partout maintenant, le Cégep a mis en place des mesures sanitaires, comme la distanciation. À l’accueil, les étudiants ont également reçu une bouteille de désinfectant et une lingette, qu’ils doivent traîner avec eux dans les cours.

Ils seront tenus de nettoyer leur section de travail avant les cours.  «Il aurait fallu que les employés désinfectent chaque classe après  chaque cours. C’était impensable», explique le directeur du Cégep, Sylvain Blais.

Chaque étudiant est également muni d’une carte magnétique, qui signalera leur présence entre les murs de l’établissement. «Cela nous permettra de retracer toute personne présente à une heure précise de la journée en cas d’éclosion», indique M. Blais.

Dans ce même contexte, autant les étudiants que le personnel devront aussi remplir tous les jours un formulaire de déclaration de santé.

En présentiel

«Quand nous avons pris la décision d’ouvrir le Cégep en juin, nous voulions éviter le port du masque dans nos locaux. Nous avons réduit les groupes, et malgré cela, nous avons réussi à augmenter le nombre de cours en présentiel», dit le directeur du Cégep. Le Cégep de l’Abitibi-Témiscamingue s’est donné comme objectif de donner 30% de ses cours en présentiel, avec des pointes à 60% pour certaines concentrations, comme les sciences physiques, qui requièrent des contextes plus réalistes. Et en réduisant les groupes, les enseignants ont comme objectif de donner la moitié de leurs cours en présentiel.

À l’instar de l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue, le Cégep compte une certaine expérience en formation à distance.  Sylvain Blais a été aux premières loges, en 2001, quand le Cégep et l’UQAT se sont associés pour mettre sur pieds des salles vidéo avec la technologie IP.

«J’étais directeur informatique du Cégep à l’époque, se souvient-il. C’était devenu nécessaire pour certains cours, notamment pour les attestations d’études collégiales en services à la petite enfance.»

Pour le directeur du Cégep, ce n’est pas la technologie qui aujourd’hui fait en sorte que l’établissement était prêt plus rapidement à faire face à la crise du coronavirus. «Avec les nouvelles plateformes, on pourrait croire que tout le monde partait sur un pied d’égalité, mais ce n’est pas le cas, affirme Sylvain Blais. L’enseignement à distance, c’est aussi des façons de faire différentes auxquelles il faut s’adapter. Ce pas, nous l’avions déjà fait.» À cet effet, les enseignants travaillent en étroite collaboration avec une équipe de technopédagogues, qui leur offrent des ateliers sur la formation à distance.

En matière d’accueil, le Cégep a également fait d’une pierre, deux coups. Pour récompenser ses enseignants, qui font face à une session unique en son genre, la direction a offert…un pot de confiture à ses profs, un produit confectionné à Clerval, en Abitibi-ouest.

«Nous voulions dire à nos profs que nous les apprécions, et en même temps, favoriser l’achat local, explique Sylvain Blais. Habituellement, nous tenions un déjeuner de la rentrée pour les profs, mais pour des raisons que vous connaissez, nous avons dû l’annuler. On a donc eu l’idée de cette confiture en guise de remplacement.»

Texte publié dans le cadre de l’Initiative de journalisme local (La Presse canadienne)