Jeudi, 28 mars 2024

Itinérance chez les Autochtones à Val-d’Or : le Centre d’amitié autochtone met en place des solutions

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Lydia Blouin
Lydia Blouin
MédiAT
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Les Autochtones en situation d’itinérance ont droit à divers services grâce aux efforts soutenus du Centre d’amitié autochtone de Val-d’Or.

L’organisme a décidé d’aller encore plus loin dans ses efforts en engageant une coordonnatrice des services en itinérance.

Édith Cloutier, directrice générale de l’organisme, explique :

« Cette fonction-là vient s’ajouter à une gamme de services en itinérance et toute la complexité qui vient avec. […] On a embauché une coordonnatrice qui a comme mandat d’assurer quand même une coordonation de notre lieu de répit, qui est Chez Willie. »

En effet, Chez Willie est un lieu auquel les personnes en situation d’itinérance ont accès dans le jour. Ce service est en complément avec les services d’hébergement d’urgence.

La coordonnatrice va également assurer un lien entre les différents partenaires avec qui l’organisme interagit pour lutter contre l’itinérance. Elle va également soutenir le développement de nouveaux services qui seront mis en place par le Centre.

Par exemple, l’organisme a commencé il y a deux ans et demi à travailler sur un projet de logements destinés aux Autochtones en situation de vulnérabilité. D’ici 2024, 20 logements seront disponibles pour eux.

Madame Cloutier explique que la clientèle ciblée est notamment composée de :

  • jeunes autochtones qui sortent de la DPJ à 18 ans,
  • Autochtones sortant de détention
  • femmes autochtones qui ont, par exemple, recours à la prostitution et qui souhaitent en sortir,
  • Autochtones souhaitant sortir de la rue.

Par ailleurs, l’organisme tend la main à l’Union des municipalités du Québec (UMQ), qui souhaite trouver des solutions pour lutter contre l’itinérance. C’est via un comité mis en place par des maires et des conseillers municipaux que l’UMQ souhaite parvenir à ses fins. Notons que la mairesse de Val-d’Or, madame Céline Brindamour, fait partie de ce comité.

Selon Édith Cloutier, l’organisme peut apporter une expertise pour trouver des solutions à l’itinérance chez les Premières Nations :

« On sait que la réalité autochtone est présente dans ce contexte d’itinérance dans plusieurs villes où convergent des Autochtones. Pour nous, c’est en vue des travaux que ce comité de l’UMQ a l’intention d’entreprendre, dont la tenue d’un grand sommet au Québec sur l’itinérance. On souhaitait proposer nos compétences et nos savoirs pour tenir compte de la réalité autochtone dans les travaux de ce comité. »

Rappelons que le Centre d’amitié autochtone est « un carrefour de services urbain, un milieu de vie et un ancrage culturel pour les Premiers Peuples, voué au mieux-être, à la justice et à l’inclusion sociale, [et qui] favorise la cohabitation harmonieuse dans son milieu. »