Vendredi, 19 avril 2024

L’union fait la force en Abitibi-Témiscamingue

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Journal Le Reflet Témiscamien
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par Annaël Graal Biampandou, Initiative de journalisme local

Témiscamingue rime avec terre, donc la production agricole. Le mardi 12 avril 2022 s’est tenu un point de presse à Rouyn-Noranda. L’Union des Producteurs agricoles a rencontré les agricultrices et les agriculteurs de la région pour aborder les différentes préoccupations. Tout s’est passé en virtuel. La hausse du coût des intrants était au centre du débat, car cela affecte beaucoup les productrices et les producteurs.

Madame Stéphanie Levasseur, deuxième vice-présidente de l’UPA, présidente des Producteurs de pommes du Québec depuis huit ans et productrice de pommes dans les Cantons-de-l’Est, souligne qu’il y a eu plusieurs rencontres avec les producteurs. « L’objectif pour nous, c’est de partager les grands enjeux sur lesquels l’union travaille et aussi pour entendre les préoccupations de nos partenaires régionaux. On a pu faire le tour des sujets qui tiennent à cœur les producteurs d’Abitibi-Témiscamingue : l’adaptation des programmes de gestion de risques aux réalités des régions périphériques, tenter d’obtenir un peu plus de flexibilité dans les programmes pour qu’ils puissent s’adapter aux réalités des régions et de parler des coûts supplémentaires des transports. »

La question de la production bio n’a pas échappé au débat, surtout pour ceux qui sont éloignés des grands centres. Pour madame Levasseur, il est important de soutenir les producteurs dans les régions reculées. « Le fait que les producteurs sont moins nombreux, de voir comment on peut les soutenir dans leur développement et aussi mieux financer leur organisation régionale pour faire en sorte qu’ils puissent offrir le meilleur des services comme tous les autres producteurs du Québec. »

Le conflit en Ukraine a aussi fait partie des discussions. Les impacts commencent à se faire ressentir. « On commence tout juste à compiler les données sur la hausse du coût des intrants puis, non seulement la hausse des coûts, mais aussi la disponibilité de ces intrants-là, parce que ces grands pays sont fournisseurs de beaucoup de nos intrants. Donc, avec les embargos et les difficultés d’expédition, la saison qui s’amorce risque d’être difficile. »

Les services vétérinaires pour les grands animaux ont aussi été abordés, principalement pour la production bovine et laitière. « On avait vécu la même problématique dans la région il y a quelques années, puis l’union avait accompagné la région pour tenter de régler ce problème-là. » L’UPA souligne qu’elle aidera à trouver une solution viable.

Finalement, la problématique de l’entretien des cours d’eau fait aussi partie des inquiétudes. Le non-écoulement des eaux sur les terres qui engendre parfois des pertes de rendement, des pertes de récoltes. « À qui revient cette responsabilité, à quel coût et qui paie la facture? » fait partie des questionnements.

Le message est clair : l’union fait la force et la force vient de l’union. L’idée, c’est un travail d’ensemble et l’UPA souhaite travailler avec la fédération et les gens d’Abitibi-Témiscamingue.

Texte publié dans le cadre de l’Initiative de journalisme local