Jeudi, 28 mars 2024

Québec impose la consigne sur les bouteilles de plastique et de verre

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Mathieu Proulx
Mathieu Proulx
MédiAT
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Le Gouvernement du Québec a annoncé officiellement qu’il allait de l’avant avec l’imposition d’une consigne sur les contenants de plastique et de verre. 

Cette mesure sera valide pour tous les contenants de 100 millilitres à deux litres.  Les contenants de carton multicouches seront également visés dans un second temps. 

Dans un communiqué, le gouvernement explique que cette nouvelle mesure fait passer le système de consigne basé sur le contenu à un système basé sur le contenant. On estime à 4 milliards les contenants récupérés grâce à cette mesure dont 1 milliard de bouteilles d’eau. 

L’industrie elle-même sera responsable des opérations et de la communication du nouveau système via un organisme reconnu par Recyc-Québec. Les entreprises devront s’assurer que 75% des contenants soient récupérés en 2025 et 90% en 2030. Dans le cas contraire, elles pourraient recevoir des pénalités. Les entreprises ont jusqu’en janvier 2021 pour présenter un plan de déploiement de la consigne. La mesure sera en vigueur officiellement à l’automne 2022.

Des réaction positives

Plusieurs réactions se sont fait entendre. La Société des alcools du Québec a réagi positivement. Déjà, elle mentionne que différents scénarios ont été analysés pour favoriser le recyclage des bouteilles de vin. Des gobeuses à verre devraient faire leur apparition dans les succursales prochainement. La Société d’état rappelle qu’elle exige des producteurs que les bouteilles de 16$ et moins soient faites de verre allégés. Cette mesure sera élargie aux bouteilles de 20$ et moins, soit 88% des ventes.

Du côté de l’Association des brasseurs du Québec, on se dit prêt à collaborer. On préférait toutefois ne pas perdre les avantages du système de récupération actuel qui, pour eux, est déjà très efficace. L’Association s’inquiète que ses membres fassent les frais du nouveau système pour subvenir aux besoins du modèle et de la cueillette sélective. C’est le cas également de la Fédération des chambres de commerce du Québec qui souhaite une étude d’impacts économiques concernant l’implantation de 400 centres de dépôt pour gérer la nouvelle consigne.

L’Union des municipalités accueille également positivement l’annonce d’aujourd’hui. Pour elle, il faut aussi repenser en profondeur le système de récupération au Québec en misant sur la responsabilité des producteurs. Pour la présidente, il faut responsabiliser les producteurs.