Vendredi, 26 avril 2024

Réduction du programme Emplois d’été Canada : un coup dur pour l’économie régionale

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Guylaine Beauchemin
Guylaine Beauchemin
MédiAT
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Les députés du Bloc Québécois s’inquiètent de la réduction des budgets d’Emplois d’été Canada dans la région

Les députés du Bloc Québécois, Sébastien Lemire et Sylvie Bérubé, ont dénoncé la réduction des budgets d’Emplois d’été Canada. Selon eux, cette situation va entraîner une diminution du nombre d’emplois financés pour les entreprises et les organismes de leur circonscription, et cela arrive à un moment difficile alors que certains secteurs de l’économie se remettent encore de la pandémie.

Les informations recueillies auprès du bureau de la ministre des Femmes, de l’Égalité des genres et de la Jeunesse, responsable du programme, ont révélé que la réduction des budgets est due à la fin des montants spéciaux accordés dans le cadre de la pandémie. Le financement est donc revenu au niveau prépandémique sans bénéficier d’une pleine indexation.

Selon Sébastien Lemire, la réduction vis-à-vis de l’année précédente est de 27%, soit le quart du budget qui disparaît. De nombreuses entreprises et organismes ne pourront donc pas bénéficier de ces sommes pour offrir des expériences de travail significatives aux jeunes de la région.

Les députés sont particulièrement indignés de voir que l’indexation du programme entre les années 2020 et 2023 n’a pas été réalisée. En effet, entre le budget de l’année 2020 et celui de 2023, il y a simplement une augmentation de 4% lorsque l’on retire les montants spéciaux accordés dans le cadre de la pandémie. Cette augmentation ne prend pas en compte l’augmentation du salaire minimum au Québec, qui est passé de 13,10$ à 15,25$, ni la hausse de 12,5% due à l’inflation sur la même période.

Les jeunes de la région privés de nombreuses opportunités de travail avec la réduction des fonds d’Emplois d’été Canada

Pour Sylvie Bérubé, la diminution des sommes allouées à Emplois d’été Canada représente une baisse de 34% et 165 emplois en moins dans la circonscription d’Abitibi–Baie-James–Nunavik–Eeyou. Cette situation va compliquer les choses pour de nombreux organismes ou entreprises qui ont déjà eu des difficultés à joindre les deux bouts depuis la pandémie. Le programme avait permis de leur donner de l’air et cette année sera un retour difficile à la réalité pour eux avec ces coupures non annoncées. De plus, avant la pandémie, les hausses de programme ne couvraient jamais l’équivalent de l’augmentation du salaire minimum au Québec. Année après année, on peut financer de moins en moins d’emplois pour les jeunes et leur offrir une expérience de travail stimulante.

Pour Sébastien Lemire, le programme Emplois d’été Canada répond à un besoin essentiel des entreprises de leur région, notamment celles du secteur agricole et touristique, ainsi que de nombreux organismes à but non lucratif qui œuvrent dans des domaines névralgiques de la société. Avoir une meilleure enveloppe permettrait de répondre à plus de demandes et d’aider les entreprises et organismes à être plus compétitifs en offrant un meilleur salaire à leurs jeunes employés.