Mardi, 23 avril 2024

Revendications du Syndicat de l’enseignement de la Jamésie et de l’Abitibi-Témiscamingue

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Lydia Blouin
Lydia Blouin
MédiAT
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Le Syndicat de l’enseignement de la Jamésie et de l’Abitibi-Témiscamingue émet ses revendications auprès des candidats pour la campagne électorale.

Des classes mieux équilibrées

La première revendication consiste à avoir une composition de classe plus équilibrée. La vice-présidente du syndicat, Cindy Lefebvre, explique :

« On ferme les classes spéciales : la classe spéciale est en voie de disparition. On coupe dans les ressources qui donnent des coups de pouce dans les classes également. […] Les élèves qui ont des besoins spécialisés sont intégrés dans la classe régulière. Donc, il y a de plus en plus d’élèves avec des plans d’intervention qui sont dans les classes. […] Il y a même le Protecteur du citoyen dans un rapport récent qui a affirmé que le niveau de service auxquels les élèves seraient en droit de s’attendre, ils ne les reçoivent pas dans le système actuel. »

Elle souligne que différentes solutions sont possibles. Par exemple, revoir le nombre d’élèves avec un plan d’intervention dans chaque classe serait une option.

Se concentrer sur l’enseignement

La seconde revendication des enseignant(es) est d’obtenir une tâche leur permettant d’enseigner, de corriger les travaux, de communiquer avec les parents et de planifier leurs cours. Monsieur Yvan Dallaire, président du syndicat, souligne :

« Depuis quelques années, la tâche ne cesse de s’alourdir, la tâche des enseignants. Il y a plein de choses qui sont ajoutées : la surveillance, il y en avait avant, là il y en a davantage. Beaucoup de tâches administratives, beaucoup de comités qui se sont rajoutés dans nos tâches, ce qui fait en sorte que les enseignantes, les enseignants, ont besoin d’air, ont besoin de souffle, ont besoin de temps. »

Les tâches supplémentaires pourraient être reléguées à d’autres employés, selon le syndicat.

Certaines matières pourraient aussi être données par des spécialistes au primaire, comme au Secondaire, tel que la Science ou l’Univers social. L’éducation à la sexualité pourrait également être offerte par des spécialistes comme des infirmier/ères ou des sexologues.

Ajouter des aides à la classe dans les écoles permettrait aussi aux enseignants de davantage se concentrer sur l’enseignement. Notons qu’un projet-pilote est en cours au Québec pour créer ce corps de métier. D’ailleurs, trois écoles de la région y participent.

Adapter l’équipement

La dernière demande est d’obtenir davantage d’équipement adapté aux réalités d’aujourd’hui dans les locaux, comme la technologie. Par exemple, le nombre de prises électriques dans une classe étant limitées, il est difficile pour les élèves à besoins particuliers d’apporter leurs ordinateurs portables en classe.

La consultation et la campagne électorale

À la suite d’une consultation à travers le Québec, 15 000 enseignants de la FSE-CSQ, dont 3500 de la Jamésie et de l’Abitibi-Témiscamingue, se sont prononcés sur leurs préoccupations en éducation. Notons qu’environ 25% des enseignants à travers le Québec ont participé à cette consultation, ce qui serait un bon taux selon monsieur Dallaire.

Selon le syndicat, on ne parlerait pas suffisamment d’éducation lors de la campagne électorale. Rappelons que la convention collective des enseignants sera renégociée à partir de la fin octobre, peu de temps après les élections. Le nouveau gouvernement aura ainsi une grande incidence sur l’avenir de l’éducation au Québec.