Samedi, 27 avril 2024

Santé mentale : investissement d’un milliard de $

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Lydia Blouin
Lydia Blouin
MédiAT
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Les personnes atteintes de troubles de santé mentale et leurs proches pourront avoir le soutien dont ils ont besoin. C’est du moins ce qu’annonce le ministre délégué à la Santé et aux Services sociaux, Lionel Carmant.

Les troubles de santé mentale ayant augmenté depuis le début de la pandémie, le gouvernement était pressé par les partis d’opposition et certains groupes psychosociaux pour réagir rapidement.

L’investissement de plus d’un milliard de $ sera réparti de différentes manières durant les cinq prochaines années.

Entre autres, la population sera sensibilisée à la santé mentale et aux troubles mentaux. Les employeurs auront accès à des formations, tandis que les jeunes et leur famille seront approchés directement dans le milieu scolaire. Les adolescents auront aussi de l’information sur la dépendance.

Des partenariats avec les organismes en santé mentale permettront aussi d’approcher la population. Les organismes recevront près de 75 millions de $ au total pour financer leur mission. Des intervenants psychosociaux travailleront de concert avec les équipes policières pour faciliter les interventions nécessitant des connaissances en santé mentale.

Par ailleurs, 300 millions de $ serviront à améliorer l’accès aux services en santé mentale. Le gouvernement souhaite également prévenir les hospitalisations en psychiatrie, notamment en déployant progressivement des soins à domicile. Le processus d’évaluation et de traitement de TDAH (Trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité) et de TSA (Trouble du spectre de l’autisme) seront aussi revus.

Ces mesures, ainsi que plusieurs autres, ont été déterminées à partir de consultations faites de 2019 à 2021. Différents groupes ont pu s’exprimer, notamment des Autochtones. Cependant, les consultations en région ont été plus difficiles en raison des contraintes sanitaires.

Le Premier Ministre François Legault souligne que la pandémie a montré l’importance d’investir davantage en santé mentale :

« La pandémie de la COVID-19 aura eu des retombées considérables sur l’ensemble de ces travaux. Ce contexte sans précédent a mis en lumière l’importance de l’accessibilité à des soins, des services de santé et des services sociaux, notamment pour les personnes les plus vulnérables. La santé mentale, c’est tout aussi important que la santé physique. Nous devons en faire plus pour assurer un accès facile à des services de qualité pour ceux et celles qui en ont besoin.  »

Le gouvernement a aussi annoncé en décembre 2021 une série de mesures visant à contrer la pénurie de main-d’œuvre, notamment dans le domaine de la santé mentale. Il a élargi le nombre de diplômes admissibles pour travailler dans ce domaine. De plus, une formation accélérée de 816 agents administratifs permettra un support en santé mentale et en protection de la jeunesse.