Arsenic à Rouyn-Noranda : « François Legault agite des épouvantails » selon Émilise Lessard-Therrien
À Rouyn-Noranda, le dossier de l’arsenic consterne Émilise Lessard-Therrien, la députée solidaire de Rouyn-Noranda -Témiscamingue.
Elle s’indigne que le Premier Ministre n’exclue pas de fermer la Fonderie Horne :
« François Legault agite des épouvantails à l’heure actuelle en faisant miroiter qu’il pourrait faire fermer la Fonderie Horne, alors que personne ne réclame ça sur le territoire en ce moment. […] Le rôle du gouvernement, c’est d’abord d’exiger la norme québécoise à la Fonderie Horne. C’est ça le premier geste à poser. »
Persuadée que l’entreprise est en mesure de respecter les normes environnementales, la députée maintient que la Fonderie devrait choisir par elle-même si elle souhaite fermer ou non :
« Si la Fonderie n’est pas prête à mettre la main dans sa poche pour améliorer son bilan environnemental et qu’elle décide de mettre la clef dans la porte, ça va être sa décision et sa décision à elle seule. […] Ça fait des décennies qu’on marche sur la lune. Je ne peux pas croire qu’en 2022, on n’est pas capable de contrôler des poussières. […] En 2022, on n’est plus à l’heure où on oppose économie et environnement. Glencore, c’est une multinationale richissime : elle a les moyens de trouver comment faire pour réduire ses émissions d’arsenic. »
Elle pense également que l’absence de prise de position claire de la Santé publique est déroutante. En effet, le 6 juillet, à la sortie d’un rapport de l’INSPQ sur le nombre de cancers possibles liés à l’arsenic à Rouyn-Noranda, le docteur Luc Boileau, directeur national de la Santé publique, venait faire un point de presse dans la ville. Ses propos n’ont pas convaincu la députée, qui n’a pas trouvé qu’aucune solution n’était proposée :
« Les données alarmantes, on les connait depuis plusieurs semaines, voir plusieurs mois déjà. […] Moi, je me serais attendue tant qu’à ce qu’un directeur de la Santé publique débarque en région, il nous arrive avec des pistes de solution, qu’il nous arrive avec un plan de match ou, à la limite, qu’il reparte d’ici en faisant la recommandation de la norme de 3 ng auprès du gouvernement du Québec. Ce n’est pas ce que le docteur Boileau est venu nous faire : il est venu parler. J’ose croire qu’il est venu nous écouter, mais il n’avait visiblement pas de plan de match et, ça, ce n’est pas rassurant. »
Les inquiétudes de la députée rejoignent celles du député libéral d’Abitibi-Ouest, Guy Bourgeois, et le député péquiste de Rouyn-Noranda – Témiscamingue, Jean-François Vachon.