Samedi, 7 septembre 2024

Projets de retraite des chasseurs en cendres : Feu de forêt Normétal

Publié:
Guylaine Beauchemin
Guylaine Beauchemin
MédiAT
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Le territoire de Normétal a été touché durement par le feu de forêt 281 et la vie des chasseurs et trappeurs dans le secteur canton de Perron a été bouleversée. Leur mode de vie, parti en fumée, ils se battent pour se relever, malgré les difficultés. Les incendies ont tout emporté, y compris leurs souvenirs et leurs moyens de subsistance.

Les chasseurs lancent une pétition, cherchant le soutien de la communauté et des responsables locaux pour les aider à se redresser. Ils ont commencé avec le format papier, mais depuis quelques jours la pétition numérique a été acceptée par la députée et est présentement en ligne.

Pendant des années, le regroupement de chasseurs et trappeurs du Lac Bill avaient l’habitude d’utiliser la forêt tout au long de l’année pour chasser et piéger. Mais les feux ont tout changé, non seulement ils ont détruit leurs camps et les équipements, mais pour certains ils ont perdu leur projet de retraite.

Impact socio-économique

La situation a un impact significatif non seulement sur les chasseurs et trappeurs dont la vie était étroitement liée à cette activité, jouant un rôle moteur dans l'économie locale, mais également sur tous ceux qui dépendent de la viande sauvage pour se nourrir dans la région d'Abitibi-Ouest dans les mois à venir.

Selon Jeanne Neveu-Delage, les chasseurs et trappeurs trouveront le courage de tout reconstruire. « Ma grande crainte, étant donné que ça fait partie de nous, c’est sûr qu’il faut reconstruire, c’est sûr qu’il faut relancer, c’est sûr qu’il faut poursuivre, mais à quel prix et en combien de temps ? Si personne ne nous aide à nous relever, ça va prendre combien de temps? Est-ce quelque chose de faisable, est-ce que les gens vont décider d’aller s’installer ailleurs », a-telle dit.

 

Les entreprises forestières ont également été touchées par les feux emportant 11 478,2 hectares de bois. 

Selon les propos de Serge Racette, « Le ministère mentionne qu’il y a 7 ans de coupe de partie. La forêt, les utilisateurs et les animaux vont avoir de la difficulté à s’adapter » mentionne-t-il.

Le mode de vie de ces gens est plus qu’une simple activité, c’est une tradition profondément enracinée dans leur histoire. Ils espèrent que leurs appels seront entendus, et que, avec le temps, ils pourront retrouver leur mode de vie et leur place dans la forêt.

Regardez le reportage dans l'émission Enjeux d'icitt à Médiat.