Les ambulanciers ont exprimé leur mécontentement à leur syndicat après l’annonce de l’arrivée des horaires Coreflex en région.

En effet, ces horaires permettent de faire une partie du travail en horaire à l’heure et une partie en horaire de faction. Cependant, ce type d’horaire apporte beaucoup d’incertitudes par rapport aux heures de travail des ambulanciers, qui font déjà beaucoup de temps supplémentaire.

Par ailleurs, la conciliation travail-famille est très difficile dans ces conditions. Plusieurs ambulanciers auraient rapporté à leur syndicat vouloir quitter leur poste pour aller vers un endroit offrant des horaires à l’heure si les horaires Corflex étaient adoptées. La pénurie de main-d’œuvre chez les ambulanciers, rappelons-le, apporte déjà des ruptures de service en région.

Selon le syndicat des paramédics (SPATNQ-CSN) et le Conseil central de la région (CCATNQ-CSN), ce problème ne ferait qu’empirer avec l’arrivée des horaires Coreflex.

Par ailleurs, plus de la moitié des horaires Corflex implantées au Québec seront en Abitibi. Pour Félix-Antoine Lafleur, président du CCATNQ-CSN, le message est clair : les témiscabitibiens seraient délaissés par leur gouvernement et le CISSS-AT. Celui-ci explique :

« On voit qu’il [le ministère] l’a fait dans beaucoup de municipalités ailleurs au Québec, qui sont des municipalités avec des dessertes similaires, avec une taille similaire, qui sont dans un contexte régional similaire et où, ce moment-là, on l’a injecté le 938 000$ nécessaire. […] Encore une fois, pour le ministère, pour le gouvernement, l’Abitibi-Témiscamingue n’est bonne qu’à fournir des ressources. […] Par rapport aux citoyens et citoyennes des autres régions du Québec, les citoyens et citoyennes de l’Abitibi-Témiscamingue sont perçus par le ministère comme des citoyens et des citoyennes de seconde zone. Pour nous, il est temps que ça cesse. »

C’est la raison pour laquelle des mesures se poursuivront afin de dénoncer les horaires Coreflex dans les prochaines semaines.